Les dieux olympiens
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11/1/202514 min read


Les Olympiens
15. Les épouses légitimes de Zeus
Le mythe de Métis est la première occasion de voir Zeus enfanter ; une activité qu’il réitérera. Le nom de Métis signifie la ruse. Elle est fille d’Océan et de Thétys, Titan, enfant de la Terre. Métis est omnisciente, elle en sait, nous dit Hésiode, bien plus que les dieux et les hommes.
Zeus la prend pour première épouse, après qu’elle l’a aidé à vaincre son père Cronos. Mais il sait d’Ouranos et de la Terre Gaïa, ses grands-parents, que l’enfant de Métis pourrait le détrôner à son tour. D’elle, en effet, ne devaient naître que des enfants suprêmement sages : une fille puis le futur roi des dieux et des hommes. Fort de cet avertissement, alors que Métis s’apprête à enfanter Athéna, le roi des dieux parvient à la tromper, l’attire par des paroles suaves et … l’engloutit ! Ainsi logée, elle devient pour l’éternité le guide de Zeus.
La métis, la ruse, est une des facultés principales d’Athéna et de son protégé, Ulysse, nous le verrons (n°92).
Thémis est la deuxième épouse de Zeus, elle est la fille d’Ouranos et de Gaia dont elle possède la préscience. Elle donne à Zeus des filles, les Heures, Justice, Règle et Paix, ainsi que les trois Moires, Clotho, Lachésis et Atropos qui donnent aux hommes leur lot de fortunes ou d’infortunes. Les Heures, Hôrai, marquent les divisions du temps, heures et saisons. Elles se nomment Eunomie (Bon organisation, Règle), Dikè (Justice) et Eirénè (Paix). Elles se chargent de l’éducation des divinités. Son destin n’est pas si noir que celui de la première épouse de Zeus, Métis. Elle assiste au contraire Zeus et symbolise la justice avec Dikè.
La déesse Déméter est la troisième épouse de Zeus. Elle enfanta une fille, Perséphone qui, enlevée par Hadès, le frère de Zeus et roi des mondes souterrains, devint la déesse et reine des Enfers (n°30).
Mnémosyne est la quatrième épouse de Zeus. Elle est la mère des Muses, neuf jeunes filles qui inspirent les poètes et aiment les joies du chant et de la fête. De Mnémosyne vient l’adjectif mnémotechnique qui se dit d’un moyen utilisé pour mémoriser. Les neuf Muses sont Tepsichore, Erato et Calliope pour les différentes poésies, épique, lyrique et élégiaque ; Clio pour l’épopée et Euterpe pour la musique ; Melpomène et Thalie pour la tragédie et la comédie ; Polymnie pour la rhétorique et Uranie pour l’astronomie. Elles fréquentent les montagnes éloignées des mortels, notamment le Mont Parnasse et l’Hélicon. Elles sont originaires de Piéride, en Thrace.
Mère des jumeaux Apollon et Artémis, Léto est la cinquième épouse de Zeus. Elle accoucha de ses jumeaux dans l’île de Délos. Les poètes tardifs imaginent qu’Héra la poursuivait de sa colère et l’empêchait de trouver un asile pour accoucher : mais dans la mythologie hésiodique, Léto est bien une des premières épouses légitimes de Zeus et non son amante. Apollon est le dieu de la lumière et de la vérité, il porte le surnom de Phébus. Dieu archer, son arc est d’argent. Il possède deux autres grandes facultés, l’art de guérir et l’art de la poésie. Son arbre est le laurier et son animal le dauphin. Sa sœur, Artémis, est surnommée Cynthia, du Mont Cynthos de Délos. Déesse vierge avec Vesta et Athéna, elle protège la nature sauvage, son domaine, et possède, comme Apollon, un arc et des flèches d’argent. On l’appelle aussi Phébé et Séléné par référence à la lune. Mais tout comme Apollon n’est pas le soleil, Artémis n’est pas non plus la lune.
Enfin Héra est la dernière épouse officielle de Zeus, et non des moindres puisqu’elle se révèle être la plus jalouse de toutes et elle est à l’origine de tous les mythes sur les amours clandestines de Zeus et de leurs conséquences. Elle mit au monde trois enfants qu’elle eut avec Zeus, Hébè, Arès (n°17) et Ilithye. Mais folle de rage de voir que Zeus enfanta seul Athéna (n°19), elle se vengea en faisant de même et donna naissance à Héphaïstos (n°20).
16. Le partage du monde et la naissance de Rhodes
Une fois Cronos détrôné, Zeus établit son pouvoir sur le monde. Il est poussé à le faire par les Olympiens, eux-mêmes conseillés par la Terre, Gaïa. Comme il l’avait annoncé, il conserva leurs attributions à ceux qui s’étaient ralliés à lui pendant la guerre menée contre les Titans (n°6).
Il répartit également les tâches de chacun. L’Olympe est la demeure commune à tous les dieux. En revanche, Zeus et ses deux frères, Hadès et Poseidon, se sont partagé le reste du monde, par tirage au sort. Hadès règne sur les mondes souterrains, univers des morts et des condamnés ; Poséidon gouverne les mers et les océans. Des trois frères, Zeus est le plus puissant, grâce à la foudre que lui ont offerte les Cyclopes pour le remercier de les avoir délivrés lors de la Titanomachie.
Alors que Zeus et ses frères s’étaient réparti le monde, Hadès recevant les royaumes souterrains et Poséidon celui des océans, survient le Titanide Hélios. Zeus, Hadès et Poséidon n’avaient pas songé à lui dans le partage. Ils proposent immédiatement de recommencer les parts, mais Hélios refuse. Il ne convient pas, en effet, de répartir une seconde fois ce qu’a attribué le sort.
Le sort : cette idée est au fondement de l’esprit grec et se trouve souvent rappelée dans les mythes. Ainsi Zeus n’a d’autre choix que d’accepter la part qu’il a lui-même choisie quand Prométhée lui a proposé de désigner son lot de la bête qu’il avait sacrifiée et préparée (n°35). Malgré son choix erroné à cause de la ruse de Prométhée qui a entouré de belle graisse les os de la bête, Zeus ne reviendra pas sur cette décision.
Hélios refuse qu’un nouveau partage ait lieu, bien qu’il ait été lésé. Hélios propose alors de prendre comme lot une île oubliée dans le partage et qui émerge de l’onde depuis peu. Il s’agit de l’île de Rhodes qui apparaît en sortant des eaux. Les dieux acceptent et Hélios, marié à Rhodos, devient le dieu principal de cette île. Les trois cités de l’île qui formeront ensuite une cité unique frapperont longtemps des pièces de monnaie à l’effigie d’Hélios. La naissance de Rhodes est contée par Pindare dans la VIIeme Olympique.
17. Arès
Le dieu Arès est le seul fils issu de l’union légitime de Zeus et d’Héra. Il n’a cependant rien d’un enfant bien charmant et même ses parents ne le portent pas dans leurs cœurs ; Zeus dit le haïr car il ne s’intéresse qu’aux combats meurtriers, quant à Héra, elle le qualifie de fou. Arès, en effet, est la divinité de la guerre et on le voit sans cesse prendre part à des combats. Il est escorté par sa sœur, Eris, la déesse de la discorde et par ses enfants Phobos et Deimos, la Peur et la Terreur, ainsi que par la déesse des combats, Enyo.
Arès a plusieurs enfants dont beaucoup ont des tendances monstrueuses : ainsi Diomède nourrissait ses chevaux de chair humaine (n°53). Dans certains mythes, Arès est aussi le père d’enfants qu’il a eus avec Aphrodite.
Arès est certes le dieu des combats, mais il n’est pas invincible. Il est blessé plusieurs fois lors de la Guerre de Troie, par sa demi-sœur Athéna elle-même. Il se révèle d’ailleurs assez lâche et quitte le champ de bataille pour se réfugier dans l’Olympe.
18. Reproduction monoparentale et parthénogénèse
Les naissances monoparentales sont très nombreuses dans la mythologie grecque. Elles commencent dès la création du cosmos avec Gaia, Chaos, Nuit qui engendrent seuls une progéniture multiforme (n°1). Ce sont ensuite les dieux qui les pratiquent : ainsi Héra, pour se venger de la naissance d’Athéna sortie armée de la tête de Zeus, fait seule un fils, le dieu Héphaïstos. L’opération n’est pas complètement un succès car l’enfant divin est difforme. Héra en est tellement en colère qu’elle le jette du haut de l’Olympe ce qui ajoute à sa difformité : il devient boiteux. Mais selon Héphaïstos lui-même, ce serait Zeus qui l’aurait précipité de l’Olympe.
Cette naissance purement monoparentale n’est pas de la même espèce que celles d’Athéna et Dionysos. Zeus a, en effet, enfanté deux fois, mais ses enfants ont une mère : Métis pour Athéna et Sémélé pour Dionysos. L’une a été avalée par Zeus et l’autre est morte foudroyée, au grand dam de Zeus ; Sémélé avait été poussée par Héra à demander à Zeus de lui promettre de se montrer à elle dans toute sa splendeur. Zeus n’a pu que s’exécuter, apparaissant dans sa gloire, accompagné d’éclairs et de la foudre et brûlant son amante. Mais il parvint à sauver l’enfant qu’elle portait. Et Zeus a donc servi de couveuse… Athéna a fini son développement dans sa tête et Dionysos dans sa cuisse.
Une autre divinité est souvent réputée avoir eu un fils seule. Il s’agit d’Aphrodite et de son fils, Eros. Mais dans la Théogonie, Eros est en fait un des êtres primitifs et antérieurs à Aphrodite qui lui fera cortège quand elle naîtra de l’écume. Ce n’est que dans des mythes plus tardifs et surtout chez les Romains qu’il devient le fils d’Aphrodite, principalement sous les traits poupins et charmants du petit Cupidon, l’Amour joufflu et ailé. Les naissances monoparentales s’arrêtent à partir de la Titanomachie, elles concernent les premiers temps de la mise en place du cosmos.
19. Athéna
Fille de Zeus et de Mètis (n°15), sa première épouse, Athéna est enfantée par son père après qu’il eut avalé Métis. Elle sort adulte et armée du crâne du dieu dont elle est la préférée et à qui il confie le foudre et son bouclier. Athéna a de nombreux attributs : la sagesse et la ruse, l’artisanat et l’invention, la guerre aussi. Son animal est la chouette. La déesse est habile aux combats et rivalise d’ailleurs avec Arès lui-même. Elle prend une part active lors de la Titanomachie et plus tard de la Gigantomachie. On la voit aussi intervenir et se battre lors de la deuxième Guerre de Troie : elle blesse Arès. Elle tient de sa mère la métis, une ruse mêlée d’intelligence et de sagesse. Elle aide ainsi maints héros dans leurs épreuves comme Persée et Ulysse ou Thésée qui revient de Crète.
La Mètis : c’est une qualité très grecque qui implique la ruse et l’intelligence des situations. Elle est le propre des êtres qui savent utiliser savoir manuel et savoir intellectuel pour avancer. Ces deux versants de l’intelligence se retrouvent bien sûr chez Athéna, mais aussi l’architecte Dédale, le rusé Ulysse.
Athéna est, par excellence, la déesse civilisatrice : elle est maîtresse de l’artisanat et de l’art, elle intervient derrière chaque invention. Elle s’entend ainsi très bien avec le grand ouvrier et forgeron qu’est Héphaïstos.
20. Héphaïstos
Héphaïstos est un dieu affable et sympathique, aimé de tous. Il est pourtant d’une laideur repoussante et difforme. Sa mère est Héra, son père peut-être Zeus, mais il est souvent dit qu’Héra l’enfanta seule pour se venger de Zeus qui enfanta lui aussi seul Athéna (n°19). Outre sa laideur, il subit aussi le malheur d’être précipité du haut de l’Olympe. Tantôt l’on raconte que c’est Héra elle-même qui, le voyant si laid, le jeta ainsi. Tantôt Héphaïstos raconte que ce fut Zeus qui le précipita du haut de l’Olympe quand il prit la défense de sa mère lors d’une dispute entre Zeus et Héra. Il en devient boiteux.
Recueilli par deux Océanides, Thétis et Eurynomé, il grandit dans l’île de Lemnos où il apprend l’artisanat des bijoux. Malgré ces débuts difficiles, il n’en reste pas moins un dieu apprécié unanimement et particulièrement utile aux immortels. Forgeron, il leur construit armes et objets. Sa forge est située sous un volcan et provoque des éruptions. Une armée de servantes qu’il a forgées dans de l’or l’assiste dans ses tâches. Son art permet aux hommes d’accéder à la culture et à la civilisation et il rejoint en cela la divinité Athéna (n°20). Poseidon lui doit son palais et les dieux le leur sur l’Olympe, il forge les flèches d’Apollon et Artémis, il fabrique la belle Pandore et les armes d’Achille que vient lui demander, en suppliant, sa mère, Thétis. Même s’il prend part à la Guerre de Troie en se rangeant du côté des Grecs, il tente cependant de ne pas envenimer plus qu’elle n’est déjà, l’atmosphère de l’Olympe. Ainsi prend-il la place du bel et gracile échanson de Zeus, Ganymède, et déclenche-t-il l’hilarité des dieux qui se querellaient. Nul ne lui veut donc du mal, mais il est pourtant l’objet d’une fâcheuse mésaventure conjugale … (n°40)
21. Athènes et l’autochthonie
Un être né de la terre, Cécrops, mi-homme, mi serpent, avait fondé une cité, Athènes, avec comme citadelle Cécropia. Il épousa la fille d’Actée et eu trois filles, Aglaure, Hersé et Pandrose, ainsi qu’un fils, Erysichthon. Cécrops était très sage et apprit aux hommes à révérer les dieux, à écrire, à cultiver.
Sous son règne, a lieu une querelle entre Poséidon et Athéna pour savoir qui serait le patron de la cité. Poséidon frappe le sol de son trident pour y faire jaillir une source. Athéna crée l’olivier qu’elle donne à la cité. Cécrops choisit Athéna pour en faire la déesse tutélaire, les dieux étant du même avis : l’olivier serait plus utile.
Alors qu’il essayait de violer Athéna, le sperme d’Héphaïstos se répand sur la cuisse de la déesse qui se sauve et lui échappe. Elle s’essuie avec de la laine qu’elle jette à terre : à cet endroit, de l’union du sperme d’Héphaïstos et de la Terre Gaïa, naît un être, mi-homme, mi serpent, dont le nom rappelle l’origine, laine et terre en grec, Erichthonios. Athéna le prend et l’élève. Elle le remet aux filles de Cécrops, enfermé dans un coffre, en leur demandant de ne pas l’ouvrir. Mais deux des trois filles ne respectent pas la consigne et regardent le contenu du coffre. Epouvantées, elles le jettent du haut de l’Acropole. Erichthonios devenu grand prend le pouvoir à Athènes et devient roi. Son fils Pandion, qu’il a avec la naïade Praxithée, lui succède sur le trône. Il invente le char à quatre roues qui sert à Zeus pour l’enlever et l’emmener au ciel. Il devient alors la constellation du cocher.
Le premier et sage roi d’Athènes est donc né de la terre, ce qui se dit en grec, autochthone. La notion d’autochthonie est très importante et valorisée des Grecs, par opposition aux Romains.
22. Où habitent les dieux ?
Les dieux s’installent sur l’Olympe, une montagne dominant toutes les autres. On pourrait l’identifier au mont Olympe en Thessalie, mais cela n’apparaît pas dans toutes les légendes. L’Olympe est clos, fermé par une grille de nuages que gardent les Saisons qu’elles n’affectent pas : dans l’Olympe, aucun changement de temps ou d’atmosphère, seule règne la blanche lumière solaire sur ses monts enneigés.
Les dieux y vivent et y festoient au son de la lyre d’Apollon. Leurs mets sont le nectar et l’ambroisie. Ce n’est cependant pas le seul lieu de résidence des dieux. Hadès et son épouse, la reine des Enfers Perséphone, vivent dans leur palais souterrain. On ne le connaît pas précisément, mais les poètes s’accordent pour en faire un palais composés de plusieurs demeures et surtout d’innombrables portes. Il est entouré de champs d’asphodèles et d’espaces brumeux. Dans l’Olympe, les demeures des dieux sont magnifiques et faites de métaux précieux. Leur ameublement est dû à l’habileté d’Héphaïstos et de ses serviteurs.
23. Poséidon
Le frère de Zeus, Poséidon, surnommé l’Ebranleur de la tête, reçut en partage le monde des océans. Il aurait pu avoir les mondes souterrains tant il est lié à la terre et aux forces telluriques ainsi que l’indique son surnom. Mais c’est le monde des eaux qui lui échoit et il s’y installe dans un somptueux palais, une demeure d’or dans les fonds des mers. Il épouse Amphitrite, néréide, petite-fille d’Océan. Ensemble, ils ont un fils, Triton, qui aide ses parents à garder les fonds marins. Triton est un être hybride, moitié homme, moitié poisson. Poséidon possède un trident qui lui permet de soulever les ondes. Quand passe son char à la surface des flots, c’est, au contraire, un calme silence qui se pose alors sur les flots. La conque de son fils Triton déchaîne les flots. Le dieu offre aux hommes le cheval. Ses deux animaux de prédilection sont le cheval et le taureau. C’est un taureau blanc qu’il offre à Minos en signe d’amitié et de protection quand ce dernier l’implore de l’aider à conquérir le trône de Crète (n°59).
Si Poséidon n’a que deux enfants, Triton et une fille, Benthésicymé, avec Amphitrite, il a en revanche bien des rejetons, et certains monstrueux, avec différentes divinités. Il est ainsi le père du cyclope Polyphème dont Ulysse crève l’œil : le dieu le poursuivra de sa terrible vengeance pendant de nombreuses années en l’empêchant de rentrer chez lui. A la fin de son périple, il transformera même le navire du héros en rocher : on peut encore le voir au large de Corfou …
Il est aussi le père d’Eumolpos qu’il a avec la fille du vent Borée, Chioné. Le fils d’Egée, Thésée, est, en fait, le fils de Poséidon (n°63). Le héros Cycnos est aussi un de ses brillants fils aux côté de Thésée et Eumolpos. En revanche, Poséidon a aussi une descendance plus terrifiante : il est le père des enfants que Méduse, mourante, met au monde en répandant son sang : Chrysaor et Pégase.
Poséidon est un dieu ombrageux qui n’aime pas perdre : il fait ainsi apparaître un monstre marin quand Laomédon de Troie refuse de le payer pour avoir construit les murailles de Troie (n°91). Il assèche les fleuves Inachos, Céphise et Astérion qui ont préféré donner l’Argolide à Héra plutôt qu’à lui. Il rend Pasiphaé folle d’un taureau pour se venger de Minos. Et sans cesse, le dieu envoie déluge et catastrophe quand il est contrarié.
24. Triton, Pallas et le Palladion
Triton lui-même est le père, dans plusieurs mythes, des tritons, mi-hommes, mi-poissons, qui chevauchent dauphins et hippocampes. Mais il est aussi celui d’une fille au triste sort, Pallas. Zeus enfanta Athéna, sortie de sa tête, alors qu’il avait avalé pour l’éternité sa mère, Métis, près du lac Triton (n°15). La déesse prit ainsi le surnom de Tritogenia. Triton s’occupa de son éducation en même temps que de celle de sa fille, Pallas. Mais un jour, survint une dispute entre les deux jeunes filles et Athéna tua Pallas. Très vite la déesse en fut profondément affligée. Elle sculpte alors de ses propres mains une statue représentant sa compagne : le Palladion. Elle la place même à côté de Zeus. Mais un jour, Zeus poursuivait de ses assiduités l’une des Pléiades, Electre la fille d’Atlas, et celle-ci se réfugia derrière la statue. Irrité, Zeus jeta le Palladion du haut de l’Olympe. La statue fut recueillie par les Troyens qui lui firent un temple. La statue rendit la cité invincible. Le devin Hélénos, un des fils de Priam capturé par les Grecs, leur révéla que la ville ne pouvait être prise tant qu’elle possédait le Palladion. Le rusé Ulysse aidé du vaillant Diomède dérobent la statue. Depuis la mort de Pallas, la déesse Athéna porte également l’épiclèse de Pallas qui renvoie à sa sagesse et à son inclination pour les arts. Attention, Pallas est aussi le nom d’un Géant qu’écorcha Athéna lors de la Gigantomachie.
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